Depuis plusieurs semaines l'assurance maladie se lance dans une vaste opération dite "d'accompagnement" de l'activité des Masseurs-Kinésithérapeutes qui exercent leur art auprès de nos ainés.
Nous avions été prévenus de cette opération lors de la dernière Commission Socio-Professionnelle Départementale (CSPD).
Pour justifier ces actions, les services du contrôle médical de l'assurance maladie nous ont présenté certains chiffres qui sont incompatibles avec une pratique normale de la masso-kinésithérapie.
S'il est logique et légitime que l'Assurance Maladie ait un droit de regard sur ce qu'elle paie, sur la bonne qualité des soins délivrés à ses assurés, il n'en reste pas moins que les contrôles doivent être respectueux du Droit et des textes qui régissent les professionnels.
Depuis des mois, les tutelles se moquent de nous ! Il faut que cela cesse !
Nous vous proposons donc une SEMAINE de MOBILISATION NATIONALE, du 9 au 16 décembre, jour d’ouverture des négociations conventionnelles, afin que tous les MK puissent manifester leur « RAS LE BOL ». Et ce, sans quitter votre cabinet ni refuser de prendre en charge vos patients…
En effet, depuis des mois :
► Le ministère se moque de nous
► La Sécu ne nous respecte pas (Teneur de la CSPN, Réunions des groupes techniques sur la démographie et la nomenclature sans cesse reportées, Décotation des actes en EHPAD, Contrôles et récupérations d’indus sans informer les confrères selon les modalités prévues par le code de la sécurité sociale)
► RIEN ne bouge de part la volonté de nos tutelles
ET LES ORIENTATIONS SERVANT DE CADRE AUX FUTURES NEGOCIATIONS NOUS PROMETTENT DE NOUVELLES CONTRAINTES SANS VERITABLE CONTREPARTIE ;
C’EST INACCEPTABLE.
ALORS, IL FAUT NOUS REGROUPER ET FAIRE BLOC !
Pendant que vos syndicats départementaux rencontreront durant cette semaine les directeurs de vos CPAM respectives et mobiliseront vos parlementaires et la presse locale, nous vous demandons de vous mobiliser au sein de vos cabinets :
• En apposant dans vos cabinets les deux affiches que vous pouvez télécharger ici ;
• En effectuant une feuille de soins papier pour une séance, seulement pour 3 à 4 patients par jour, afin d’engorger la CPAM (en veillant à ce que cette facturation se fasse au cours d'un traitement où il y a déjà eu une facturation par SCOR , ce qui vous évitera d'être obligé de joindre une pièce justificative à la FS papier)
Comptant sur votre investissement et votre mobilisation et restant à votre disposition pour tout renseignement complémentaire, nous vous prions de croire, chère Consœur, cher Confrère, en nos meilleurs sentiments.
La kinésithérapie était pré-adolescente. A cette époque-là on n’avait pas encore découvert la « convention » avec l’Assurance Maladie. L’Ecole des kinés marseillais était naissante à l’Hôpital de la Conception dans les locaux de la « mécanothérapie » sous la houlette du Professeur Michel Marie SALMON. Les Masseurs-Kinésithérapeutes massaient et n’étaient pas encore « physiothérapeutes », ils touchaient les gens et avaient des contacts corporels délicats pas encore « thérapeutes manuels », et ils utilisaient quelques manœuvres de reboutage pas encore « ostéopathiques ». Ils géraient les séquelles traumatiques et neurologiques des épidémies de polio et de la guerre d’Algérie, le quotidien des handicapés par balles, mines et accidents de la vie de relation. Efficaces, ils furent dès lors reconnus. Leur curiosité, leur inventivité thérapeutique ne s’embarrassait pas encore de restrictions ordinales, ils n’étaient pas acteurs du commerce de la Santé car ils n’étaient que très peu pris en charge … Naissait alors le Syndicat des Masseurs-Kinésithérapeutes des Bouches-du-Rhône, car, d’Arles à Marseille et La Ciotat les praticiens éprouvaient la nécessité de s’unir et de progresser compte tenu d’un exercice balbutiant d’une Profession qui n’avait que 13 ans. Nous voici 59 ans plus tard … et quel est le bilan, hormis les énormes progrès liés à l’indépendance acquise dans l’équipe médicale.
30.11.2016
L’Ecole s’appelle IFMK, les études sont passées de 2 à 4 ans, bientôt mastérisées sans doute. La densité des praticiens s’est considérablement élevée, mais sont pourtant nés des déserts médicaux. L’exercice individuel pondéré est devenu pluri-praticiens, le cabinet discret à la plaque 25 x 30 cm est devenu exercice en boutique, normé européen « accueil handicapés » (comme si auparavant ils n’avaient pas été accueillis et soignés), arborant force enseignes cautionnées par la permissivité ordinale plus encline à interdire l’usage de techniques efficaces et avérées. Le Kiné « électrothérapise en série », ne masse plus à tel point que l’Etat lui-même lui dénie l’exclusivité de l’acte. La Sécu et la Cour des Comptes trouvent qu’il coûte trop cher à 17 € en moyenne la ½ heure de soins ! Le Sport l’attire puisqu’il est vrai qu’il est plus valorisant de soigner un « athlète » en bonne santé que des malades en désarroi. Alors surgit « l’ostéopathe », celui qui sait écouter, faire un bilan, déterminer, indépendamment, une procédure thérapeutique adaptée à son patient, sans multiplication des actes et surtout sans remboursement par l’Assurance Maladie ! Nous arrivons aux 60 ans de vie du Syndicat : les anciens, précurseurs d’une pratique inventive, validée et appréciée par le public, sont partis après des années de lutte pour faire évoluer notre art (je tairai les noms pour n’en oublier aucun ; ils n’étaient pas obligés d’être « universitaires » pour être inventeurs …). Espérons que ce ne soit pas la retraite inéluctable d’un art qui fut appelé « les mains du miracle » au lendemain de la guerre. Et rappelons-nous que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Nous avons la responsabilité de notre avenir.
L’«evidence based», bien que nécessaire, ne remplacera jamais le dévouement et l’empathie donnés à l’être que l’on soigne.
Longue vie au Syndicat des MKR FFMKR 13 et continuons ensemble à servir les autres.
Selon le ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, 15,9 millions de licences sont établies ou renouvelées chaque année.
La volonté affichée d'encourager le plus grand nombre à pratiquer une activité physique et sportive régulière, s'est traduite par la publication au Journal Officiel du Décret n° 2016-1157 du 24 août 2016 relatif au certificat médical attestant de l'absence de contre-indication à la pratique du sport.
Suite au recours pour excès de pouvoir formé par l’ADEP, l’ANPIHM, l’APF et le GGIHP, par décision en date du 6 juillet 2016 (CE, 06/07/2016, n°387876), le Conseil d’Etat a annulé le dernier alinéa de l’article 1er de l’arrêté du 8 décembre 2014 fixant les dispositions prises pour l’application des articles R.111-19-7 à R.111-11-11 du code de la construction et de l’habitation et de l’article 14 du décret n°2006-555 relatives à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public dans un cadre bâti existant et des installations ouvertes au public.